C'est à Qinhuangdao, en cueillant les cerises, que ce refrain si bien chanté par ma marraine m'est revenu. Et des cerises, on en a vu !
Le temps passe ! En écrivant cet article, je me rends compte que la première découverte de cette ville remonte à un an (https://www.backtochina.be/2018/09/05/qinhuangdao-vous-m-avez-parl%C3%A9-d-un-village/), mais quels changements depuis ... En 2018, c'était la nouveauté, le stress d'avoir nos visas, les papiers, le sentiment d'être perdus, le trop plein d'émotions, les langues, le choc des cultures, la visite du consulat, de la police, le déchirement avec nos familles et amis, ... Cette fois-ci, on y allait pour passer un dernier week-end avec Gilles avant notre départ vers la Belgique. Bon, c'était quand même un peu à l'arrache (surtout le bouclage des valises entre le dimanche 22H30 et le départ vers l'aéroport 3 heures après) mais c'était sympa. Gilles nous a pris un peu à l'improviste sur ce coup. Nous étions conviés à marauder (enfin dans un cadre bien défini) ces trésors rouges le dimanche matin avec ses collègues. Les trains étant complets, nous sommes partis avec Ma Jie le vendredi (après avoir fait les adieux aux copains expats qui s'envolaient vers d'autres horizons). Après quatre heures de route, nous avons retrouvé le nid de Gilles 😃puis, resto japonais, jeux de cache-cache avec l'écran géant et observation des multiples groupes de danses.
Après une bonne nuit de sommeil et un petit-déjeuner sur les magnifiques chaises de l'appartement : direction Beidaihe. Cette ville, ancien village de pêcheurs, est devenue une station balnéaire incontournable pour les Chinois et les touristes (surtout les Russes). Certains hauts dignitaires du Parti y auraient leur seconde résidence. Avant d'effleurer le sable, nous nous rendons au Lianfeng Mountain Park (ou Link Peak Mountain Park car trois pics de montagne se relient dans cette forêt de pins de 109 hectares). Nous monterons sur le Pic Est pour avoir une vue imprenable sur la mer, la forêt et la ville. On prendra beaucoup de plaisir à se balader dans ce poumon vert, à escalader les rochers, à découvrir les temples et pavillons, à traverser les étangs sur les pierres glissantes, à aider les Chinois à se prendre en photos, ... Ensuite, nous irons un peu nous balader sur la digue et mettre nos pieds dans l'eau. L'eau est plus claire que la fois dernière mais je préférais l'ambiance plus chinoise de Qinhuangdao : les bouées de toutes couleurs, les femmes en robes longues dans l'eau, les Kways, ... Ici, même si elles étaient Russes, c'était plutôt des matriochkas - dommage pour Gilles 🤣Ensuite, nous nous baladons dans la ville, le long des belles maisons style colonial. Nous découvrons les restaurants proposant en vitrine des dizaines de poissons différents. Bon, on optera finalement pour des jiaozis (raviolis chinois). Après une sieste réparatrice dans un taxi (avec de la bonne musique style "hit love 80" - souvenirs souvenirs), nous découvrons une partie de Qinhuangdao encore méconnue de Gilles. Car même si c'est un village pour nos compatriotes, c'est loin d'être Winamplanche ! Avec ses trois millions d'habitants, il y a de quoi faire. Balade dans les centres commerciaux, spectacle de danseuses, essais de batterie (voir vidéos) et même navigation en bateau pirate. Le soir, notre homme voulait nous faire découvrir un restaurant coréen très réputé pour son barbecue. Malheureusement, on n'était pas les seuls à avoir l'idée ... et donc on a mangé chinois (poissons, légumes et les fameux jiaozis).
Déjà dimanche ! C'est accompagné d'une petite dizaine de collègues que nous récolterons les belles rouges. C'est l'occasion de rencontrer les compagnons de boulot. Leurs noms : Yang, Chen, Hou, Liu, Liu, Wey et Itaya (le boss japonais). Les quatre Back sont très motivés. Les enfants et leur copine chinoise (fille d'un collègue qui est dans une école bilingue chinois-anglais) remplissent leurs seaux. On les voit courir entre les centaines d'arbres, discuter. Après une heure trente, il est temps de passer à la pesée. Les collègues chinois et le boss japonais ont des seaux beaucoup plus légers ... On comprendra vite pourquoi 😃Gilles pensait qu'on pouvait récolter tout et acheter uniquement les kilos désirés. Eh non !!! Nous voilà donc revenus avec dix kilos de belles cerises. Pas mal sachant qu'on quitte la Chine dix heures plus tard. Une belle histoire belge une fois 🍒 (je vous passerai l'épisode qu'on n'avait pas assez d'argent, qu'on a dû emprunter, ...). Passons aux choses sérieuses : le repas. On est conviés à partager une belle jambe d'agneau et tous ses accompagnements (dont des jiaozis) avec des petits ganbei (cul sec) en prime. Car ici, on ne boit jamais seul. On partage le moment. On te serre un verre, on dit une phrase (genre merci pour cette invitation), on se regarde et on boit. Enfin, avec une bière à deux degrés, ça va. Une chose est certaine, je n'aime toujours pas la pils mais on a évité le Baijiu, donc on est gagnant. C'était délicieux. La viande tendre. L'ambiance conviviale. Les enfants se sont bien amusés en jouant dehors, aux cartes et puis à la switch. Il est temps de se quitter. A l'extérieur, on découvre plusieurs personnes arrivant à vélo. Ils sont là pour reprendre les collègues de Gilles qui ont bu un peu (ici, c'est tolérance zéro). En deux minutes, les vélos sont pliés et dans le coffre des voitures. Les voilà donc entre les mains des BOB chinois. Nous, on prendra un taxi chargé comme des mulets avec nos cartons remplis de cerises.
Nous voilà rentrés à l'appartement. C'est aussi le moment des adieux avec Gilles. On le verra cinq semaines plus tard en Belgique. Même si cela devient habituel, j'ai toujours une crasse dans l'oeil durant ces moments. "Maman, tu pleures ? Non, non !" Après quatre heures de route, une sieste réparatrice, nous voilà à la maison (20H30). Me voilà à la tâche pour laver, congeler et distribuer les perles rubis (ce n'était pas vraiment prévu dans mon planning). Deux copines passent nous dire au revoir (pour Evelyne, ce sera adieu car la Suisse les appelle 😢). Déjà 23 heures, il est temps de trouver une petite place pour les trois kilos de cerises à ramener au pays, mettre les petits au lit, boucler les valises et fermer la lumière. Bon, ce sera pas la meilleure nuit (toujours peur que le réveil ne fonctionne pas). 1H30 du matin, il est temps de lever les voiles ! Direction Belgique avec une petite étape russe (on y mangera des brochettes d'agneau 🤤 à 9h30 ... décalé ??? Mais non). Heureux de vous retrouver familles et amis pour sept semaines !!! Et quel été extraordinaire !!!
Pour rappel, si vous souhaitez explorer la mer chinoise, on a un petit pied à terre à Qinhuangdao. Bienvenue chez Gilles !
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wenling (jeudi, 05 septembre 2019 10:43)
10 kg...Beaucoup de cerises. Actuellement je suis allée à la batte chaque dimanche seulement pour acheter des cerises��
Pawel (jeudi, 05 septembre 2019 14:38)
Je suis déception, moi qui pensais que c'était Baijiu à tous les repas, je vois que vous vous contentez de bière en fait :-)
Caro g (jeudi, 05 septembre 2019 15:05)
Comme d hab de superbes images et histoires:) maintenant on sait qui est le responsable de l états des chaises de liège ou elles ont été rapatriées ?? :-)) bisous
Afa (jeudi, 05 septembre 2019 15:23)
@wenling : il doit en rester 3 kg dans mon congélateur. Si tu veux venir manger un clafoutis quand tu seras en Chine.
@pawel : Pawel je ne la ramènerai pas trop avec le baijiu. On était si heureux de t en offrir à Noël ...
@ Caro : excellent. Je ne pensais plus à nos fameuses chaises de salon。(je te jure que tu en auras des nouvelles à notre retour). Nos locataires, courageuses, les ont gardées mais ont mis des gros coussins ! Je sens que tu as envie de venir à Qinhuangdao ...
Pawel (vendredi, 06 septembre 2019 14:48)
J'aime mieux les guerrier en terre cuite finalement :-)
Catherine Pierce (dimanche, 08 septembre 2019 05:22)
Bonjour, J'ai vu votre cueillette de cerises, pouvez-vous me dire où cela se trouve et la meilleure saison? J'adorerai y aller en 2020. J'habite Pékin. J'ai trouver votre site grâce à un commentaire sur un WeChat group Travel Tips.
Merci,
Catherine
Christian Back (samedi, 05 octobre 2019 12:49)
Excellentes les cerises que tu nous as ramenées, chère A-F. Toujours dans ma mémoire gustative! Intactes après 10 heures de vol, coincées dans une valise. Du producteur au consommateur, ça oui! On ne peut plus court comme circuit! Commerce de proximité ? là par contre ...
AFA (mardi, 08 octobre 2019 16:35)
Ah en effet, ces cerises ont bien été distribuées en Chine et en Belgique. Nous les avions cueillies avec beaucoup d'amour !